Biographie

de Josette Kalifa

A 19 ans j’obtiens un bac G section secrétariat. Pendant vingt ans j’exerce le métier de secrétaire.

A 25 ans je donne naissance à mon fils, Mathew. Et non il n’est pas désiré. Non pas que je ne veuille pas d’enfant mais je ne veux pas d’un enfant nain. La vie me gâte, il est magnifique, en bonne santé et il est gentil. Et il mesure 1,73m.

J’ai toujours su, intuitivement, que pour changer le monde il faut se changer soi. Je découvre Carl Rogers, psychosociologue humaniste américain, dont les travaux sont aujourd’hui repris dans la CNV, Thomas Gordon son disciple.  ET à la même époque le travail vocal.

J’ai 32 ans. Ma vie va prendre un tournant insoupçonné. Je me passionne pour ce travail. Pour la première fois j’entre en contact avec ce corps tant de fois rejeté et détesté. J’en découvre la splendeur. Non pas que je me trouve splendide vu de l’extérieur mais de tout ce qui m’habite et notamment ma voix. A l’époque on me disait « avec ta voix tu cognes » ! Elle sera l’instrument de ma renaissance. Je vais grandir, m’épanouir, me reconnaître et enfin m’accueillir.

Je suis issue d’une famille dysfonctionnelle, d’un milieu populaire. Mes parents sont originaires d’Afrique du Nord arrivés en France l’année de ma naissance en 1953. Je ne parle pas l’arabe, mais plus tard je chanterai le répertoire arabo-andalou dans la langue de mes ancêtres. Renouer avec mes racines, savoir d’où je viens pour mieux vivre mon présent. Mon livre « La réparation » raconte cette histoire de résilience et de pardon.

A l’issue de sept années de formation et de transformation, j’ai alors 39 ans j’abandonne définitivement le secrétariat. J’ai une passion La Voix et un désir tel une mission Transmettre.

J’obtiens un rendez-vous auprès du responsable de mission de l’Académie de Créteil. Je lui expose mon projet de proposer un atelier de travail vocal de douze heures aux enseignants « La voix de l’enseignant – Asseoir son autorité en classe ». Il accepte avec cette réserve —il faudra me dit-il Madame Kalifa, qu’il y ait au moins huit inscrits pour que je puisse ouvrir le stage—. Je sens bien qu’il n’y croit pas. Ils sont trois cents sur la liste d’attente et cela ne faiblit pas. Enorme ! Et quelle émotion !

Puis c’est au tour de la chanson de frapper à ma porte. J’ai une voix mais j’en fais quoi ? J’ai quarante ans, je ne connais personne dans le métier, ma mère s’inquiète et me répète, comme souvent les mères, « tu avais un beau métier quand tu étais secrétaire… »

Je chante quatre ans dans la rue avant de monter sur scène. Lors des cabarets people organisés par Blanca Li, chorégraphe aujourd’hui connue dans le monde entier, je côtoie Catherine Deneuve, Lenny Kravitz, Malcom Mc Laren, Vanessa Paradis et même Madona. Ces gens m’adorent vous savez pourquoi ? je ne leur ressemble pas !!

J’ai plein de meilleurs souvenirs et le dernier en date se situe en février 2019 lorsque je pars trois semaines en tournée en Israël invitée par l’orchestre national arabo andalou d’Israël. Des salles de mille places, quarante musiciens sur scène, le public amoureux. 1h15 de bonheur pur.

Trente ans plus tard, et oui je vais avoir soixante dix ans, je chante toujours et ma passion est toujours intacte.

J’anime aussi des ateliers Libérer la voix. Mon public, des coachs, des conférenciers, des auto-entrepreneurs, des DRH.  J’anime également en visio depuis le Covid. Toujours cette nécessité de s’adapter !

Pour mieux transmettre ma passion, je donne des conférences sur la voix.

La voix c’est bien plus que de la diction, de la prononciation, de la respiration. La voix n’est pas une technique, elle est souffle de vie. Elle guérit les timides, elle accompagne toutes nos émotions, elle nous révèle tels que nous sommes. ELLE EST NOUS.

La voix m’a sauvée. Elle a fait de moi l’être que je suis aujourd’hui. Elle est l’axe qui me tient debout dans les tempêtes, la vibration qui ouvre les espaces fermés à l’intérieur de moi, elle est le chemin du cœur et de l’amour.

Chanter cinq minutes par jour augmente de manière significative les hormones du bonheur.

La voix est un vecteur de changement et d’harmonie dans l’entreprise. Donner envie aux managers de bouger les lignes, parler un langage qui allie la raison et le cœur, qu’ils soient au centre de toutes leurs actions, ouverts sur le monde. Qu’ils puissent aider, accompagner par leur voix et les mots qu’elle transporte, leurs collaborateurs. Enfin créer l’entreprise humaniste de demain.

OUI JE CROIS QUE LA VOIX EST UN VECTEUR DE TRANSFORMATION DE L’HUMAIN EN NOUS POUR UN MONDE MEILLEUR

«De sa voix exceptionnelle, elle a le don de toucher en chacun de nous quelque chose qui vous remue l’âme et c’est en cela que l’on pourrait dire qu’elle incarne la chanson populaire universelle, dans la grande lignée des interprètes de légende qui la précèdent».